Aujourd’hui j’étais en déplacement à Nantes. J’étais hyper agacée, car j’avais un train hyper tôt ce matin… Je viens de rentrer de vacances, j’ai plein de choses à gérer au bureau, et une journée complète en déplacement
me fais prendre encore plus de retard sur les dossiers en cours. Aussi car je déteste me lever tôt (oui, j’avoue sans le moindre brin de culpabilité : je ne suis pas du matin !). Et surtout, surtout, quand je pars tôt comme aujourd’hui, je ne vois pas Chupinette le matin. Heureusement Chéri s’occupe bien d’elle (même si il ne sait pas coordonner les habilles elle, du haut de ses 4 ans, commence à lui en apprendre ;). Mais j’étais agacée surtout car je trouve que le matin est le moment où elle est le plus vulnérable, où elle a cette bouille qui donne envie de croquer, ses joues toutes rouges de la chaleur de son lit, les cheveux en désordre, cette odeur au cou, mélange de sueur, lait et adoucissant… C’est le moment de la journée où elle se livre le plus volontiers à un câlin calme, doux, où elle me regarde avec ses yeux mi ouverts pendant qu’elle avale son biberon et fait « hummmm » quand je lui embrasse le front, juste là, au-dessous de sa frange… Rater ce moment c’est pour moi rater la journée. Et point.
Par contre, je dois avouer que je ne regrette pas de rater la préparation du matin : on s’habille (maintenant !!!!), on se lave les dents (oui, aujourd’hui aussi !!!), on met ses chaussures (tout de suite, sinon on sera en retard), on mange son pain avec la confiture au fraise maison (non, la crème aux noisettes c’est n’est que le WE, il faut quand même varier !!!!)… J’avoue que cette partie-là m’irrite, m’énerve, et me met invariablement en retard le matin. Mais, en même temps, en écrivant notre routine matinale dans le train de retour, je la trouve presque poétique…
Et là, à cet instant précis où j’écris, je me rends compte : je suis persuadée que oui, il y a de la poésie dans nos vies ! Par tout ! La difficulté (et si je l’écris, ce car je la vie en permanence !) c’est de se donner du temps pour la reconnaitre ! J’aurais presque envie de devenir bouddhiste, pour vivre que de ça ! Je le jure !!! Mais je ne le suis pas et n’aurais surtout pas de la zénitude pour l’être un jour.
Mais finalement, finalement, je crois dur comme fer au bonheur au quotidien, au bonheur des choses simples. D’ailleurs l’écrire sur ce blog est partie de ma démarche dans ce sens ! Raconter un peu de ma vie, poster une photo, décrire avec un peu d’humour et de légèreté les difficultés du quotidien m’aident à ne pas le trouver trop lourd. Il ne s’agit pas de maquiller ma vie, de faire croire qu’il n’y a que du bonheur au tour de moi, que tous les endroits que je visite sont magiques, ou que les couleurs des photos sont celles de la réellement vues… Non, il s’agit plutôt de me forcer à chercher du bonheur, du beau, du agréable, de la lumière et des couleurs, là où des fois (ou la plupart du temps) j’aurais tendance à croire qu’il n’y a que de la fatigue, des obligations, de la mauvaise routine, des contraintes, du lourd.
Oui, j’ai une tendance à trouver que la vie est lourde. Et écrire des passages en les montrant au monde me fait voir le contraire. Qu’il peut y avoir de la fraicheur !
Ce post par exemple : j’ai commencé par raconter pourquoi avoir des déplacements professionnels m’agace, et je finis par trouver merveilleux être dans le train, avoir du temps pour moi, pour réfléchir et ordonner mes idées ! Et d’attendre avec cœur ouvert le WE qui s’annonce !
PS : je n’ai pas de photo de Nantes… Entre la gare et mon RDV, je n’ai rien trouvé de beau à photographier… Je vous joins donc une photo prise de la fenêtre du train…
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