
Et voilà que la date s’approche à grands pas… et non, contrairement à ses envies, La Valise d’Elis ne peut pas arrêter le train de la vie pour se faire plaisir comme elle le voulait (et le valait)…
Mais elle a eu quand même le temps de réfléchir à la couleur qu’elle va porter pour arpenter les prochaines routes : le rouge !
Le rouge dans toute son splendeur ! Le rouge flamboyant, passionnant. Le rouge des coquelicots qu’elle aime tant, quand ils fleurissent aux abords des champs de blé en Provence, mais qu’elle n’arrive pas à faire pousser dans son jardin (c’est une espèce très sauvage, vous savez, très difficile à cultiver, qui préfère les sols fraichement remués et qui peut être nuisible aux cultures des céréales, symbole du Dieux des rêves et du soleil, Morphée, ne résiste pas à la coupe…).
Le rouge des émotions, de la honte, de la peur, de la timidité, de l’embarras. Mais qui est aussi le rouge de l’amour, de la volupté, de la jouissance, de l’interdit, qui attire et qui peut hélas faire peur.
Car le rouge est aussi la couleur du danger, des royaumes, des combattants, de la guerre, de la vigueur. Le rouge de la limite, de la ligne à ne pas franchir. Le rouge que se voit de loin, qui enivre et fait vibrer.
Le rouge des cerises, des tomates, des pommes, du vin, de la saveur puissante et généreuse. Le rouge du crayon tremblant de l’enfant qui s’émerveille la première fois qu’il dessine un cœur.
Le rouge des lèvres, du cœur. Le rouge du sang, ce tissu vivant qui se mouvemente en permanence dans notre corps, sans se faire remarquer.
La Valise d’Elis veut être rouge et libre et légère comme une coccinelle, comme crayon tremblant de l’enfant qui s’émerveille la première fois qu’il dessine un cœur.
La Valise d’Elis s’habillera en rouge, se maquillera en rouge. Elle se sentira chaleureuse, rassurante et enveloppante. Elle attirera les regards, mais puisque elle l’ose, elle l’assume (tout en sachant qu’il risque d’être ridicule, si pas maitrisé).
Cela aurait pu être le jaune (ne va pas bien avec son teint), le bleu (déjà sa couleur de la vingtaine), le marron (beaucoup trop présent par moments), le rose (il en a eu beaucoup à la trentaine), le violet (trop rutilant), le vert (déjà présent dans son jardin), mais surtout pas le noir, le gris, le blanc.
Ça l’aurait pu, mais La Valise d’Elis portera le rouge de la vie.
“Si je rougis parfois de ce que je fais, c’est de plaisir.”
Natalie Clifford Barney
“Années de cerises rouges met le rire sur les bouches.”
Dicton français
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